Jeunes pilotes, vous êtes l’avenir de ce monde qui est le nôtre et notre devoir est de vous prévenir de ce qui vous attend, à savoir du plaisir et du rêve… mais quel rêve ? La pratique de l’ULM est un sport de tous les âges, mais à chaque…
Débutants, réalisez votre rêve !
Jeunes pilotes, vous êtes l’avenir de ce monde qui est le nôtre et notre devoir est de vous prévenir de ce qui vous attend, à savoir du plaisir et du rêve… mais quel rêve ?
La pratique de l’ULM est un sport de tous les âges, mais à chaque âge correspond une manière d’être et d’appréhender la discipline. C’est sûr, on peut se surprendre à rêver de piloter ces machines haut de gamme qui investissent de plus en plus le parc de nos aéronefs, mais la réalité de cette passion que vous découvrez actuellement est tout autre et à ce titre, imprégnez–vous de quelques principes judicieux qui rendront simultanément deux entités heureuses : vous et votre portefeuille.
L’ULM est une passion et se vit comme telle
Le monde de l’ULM n’est pas un hypermarché. On n’y entre pas pour faire ses courses et ressortir le chariot plein. Au contraire, on y accède pour s’enrichir, car c’est avant tout une aventure autant mécanique qu’humaine. L’accès se fait par une petite porte qui donne sur un monde parallèle aux possibilités infinies : vous allez expérimenter une autre dimension physique, l’altitude, et vous imprégner d’une nouvelle dimension humaine basée sur des expériences partagées.
Un ticket d’entrée : votre première machine
La vôtre, celle du club, celle d’un ami, peu importe. Je ne parle pas de l’aéronef sur lequel vous allez effectuer vos premiers vols avec un instructeur, mais bien de cette machine dont vous allez vous occuper intégralement et avec laquelle vous allez découvrir chaque pan de la discipline.
On apprend tout sur sa première machine : les bases de l’aéronautique, les règles de navigation, le suivi mécanique, l’entretien du moteur… et surtout, on passe son temps à écouter, appliquer et découvrir. Car l’apprentissage de ce monde, par le partage de connaissances et d’expériences, ne se fait jamais seul : il se trouvera toujours quelqu’un sur votre route qui saura vous accompagner et vous faire évoluer vers la maîtrise de votre machine et la confiance en votre expertise.
Le plaisir d’une machine simple
Fuyez les machines compliquées et les modèles haut de gamme. Laissez cela pour plus tard. Privilégiez une machine simple, peu onéreuse et saine qui saura vous combler de plaisir par sa facilité d’utilisation et d’entretien : une cellule et un moteur accessibles, une maintenance peu coûteuse, un comportement sans surprise… Ceci est la clef d’une instruction agréable et efficace.
Un pendulaire de type GTE ou Biplum comme un 3–axes façon Weedhopper, AX–3 ou Wallaby seront des sources d’apprentissage immédiatement accessibles et des merveilles de complicité pour un pilote débutant.
Les modèles cités précédemment sont connus de nous tous pour une bonne raison : ils ont fait leurs preuves ! Outre le fait que vous trouverez dans chaque aérodrome ou club un pilote qui connaîtra cette machine par cœur (un atout non négligeable pour le porte–monnaie), vous allez pouvoir bénéficier de la sécurité d’un aéronef simple d’utilisation qui saura atterrir et décoller court, vous pardonnera bien des erreurs et saura être indulgent lors de vos premiers vents de travers. Et s’il y a une notion que vous devez intégrer avant tout en aéronautique, c’est bien celle de la sécurité au regard des dangers potentiels liés à notre pratique (rappelons à bon escient qu’en ULM, la notion de danger va jusqu’à la mort).
La sérénité d’un coût maîtrisé
Qui a dit qu’une machine simple et accessible allait nous priver d’expériences fortes ?
Je reviens du Tour ULM 2018. Près de 140 machines, plus de 2 000 km de navigation. Ma monture ? Un pendulaire Air Création GTE Kiss 450 de 20 ans propulsé par un moteur Rotax 582.
– Coût d’achat : 5 000 €
– Révision de l’aile : 900 €
– Révision du parachute de secours : 1 000 €
– Révision du chariot : 450 €
– Révision du moteur : 850 €
– Total : 8 200 €
C’est vrai, je partais dans les premiers et j’arrivais bon dernier, mais pour moins de 10 000 €, j’ai pu avoir une machine prête pour des centaines d’heures d’utilisation, gagner le respect de tous les participants et m’enrichir d’une aventure aussi éreintante qu’inoubliable.
Car effectivement, n’oubliez pas : la clef de cette discipline, c’est la passion et la flamme qui l’anime. Et la magie de ce monde, c’est que l’intensité des sensations ne se mesure certainement pas au montant de la facture, loin de là…
Mathieu Champon / (c) Site Web de la Fédération Française d’ULM.